Chaque année, les guildes de tireurs organisaient une compétition en leur sein. Une imitation d’oiseau servait de cible. Celui qui l’atteignait était nommé roi et recevait le collier de guilde des mains du maître de la corporation. Traditionnellement un oiseau nommé « papegaai » est suspendu au bijou.
Cet exemplaire de style gothique fut réalisé vers 1525 en argent doré. Le collier est composé de sept plaques articulées, coulées et ciselées. Six d’entre elles sont ajourées et décorées de chardons, de putti et de feuilles d’acanthe. La plaque principale est décorée de chardons, des armes de Charles Quint, entourée de sa devise « Plus/Oultre ». À gauche se tient sainte Gertrude, patronne de la ville de Nivelles, tandis qu’à droite, on reconnaît sainte Barbe, patronne de la guilde. Les éléments articulés sont terminés par des colonnes sous lesquelles pend une petite arquebuse.
Ce collier aurait été offert à la guilde des Arquebusiers de Nivelles par Charles Quint. Il est l’un des plus anciens exemplaires de la collection d’argenterie des guildes des Musées royaux d’Art et d’Histoire.